AlunaGeorge au Nouveau Casino // Mardi 7 mai Low à La Maroquinerie // Mardi 7 mai Yeah Yeah Yeahs à l'Olympia // Mercredi 8 mai Suuns au Trabendo // Jeudi 9 mai The Raveonettes à la Maroquinerie // Dimanche 12 mai Death Grips au Trabendo // Dimanche 12 mai Mac
Comment dit-on "extraordinaire" et "magnifique" en Bambara? La langue malienne que nous ne connaissons pas
recèle bien des mystères mais, en ce samedi, pour ces deux mots là, nul besoin d'être polyglotte: la traduction se fait automatiquement en écoutant "Amadou" et "Mariam".
Ce soir, ils ont distillé une musique douce et énivrante, la salle s'est enflammée, l'ivresse sans la
gueule de bois. Nous avons pu entendre un groupe de belles personnes. Musiciens, chanteurs et danseuses ont su enjouer un public réceptif et très vite debout, emballé par les chorégraphies
gracieuses et ensoleillées. Comme dopé par le son et l'énergie venus de la scène, le public s'est animé et déhanché sur les airs d'Un dimanche à
Bamako mais pas seulement. "Oh Amadou" et tous les autres morceaux nous ont comblés de joie et on aime ça, tout comme les "show", "chaud" de Mariam et les apartés d'Amadou.
Bref, nous avons adoré ce concert. L'écrivain donne à lire, le cinéaste donne à voir, Amadou et Mariam
donnent un spectacle mélomaniaque et vital. Quelques phrases, certes discrètes mais bien senties, ont été servies sur le thème de la liberté d'expression, de la paix et de l'unité malienne. Mais
c'est bien l'Amour qui reste au coeur de leurs préoccupations. Et tous les "bisous", "I love you", "kiss you" envoyés à qui voulait l'entendre ont dû résonner bien au-delà du 7 7 et de
la "famille Konaté".
Ce samedi, nous irons écouter Amadou et Mariam, cela nous rend bienheureux et nous ne pensons plus qu'à
ça.
"Je pense à toi, mon amour, ma bien aimée", les paroles et le rythme qui les accompagne ne semblent
pourtant pas faire l'unanimité. Ne connaissant pas très bien ce groupe, ayant entendu comme le monde entier "un dimanche à Bamako", nous
avons écouté en boucle leurs albums.
A noter, l'expérience récente lancée en janvier à la Cité de la Musique, "l'Eclipse": le spectateur est
plongé dans l'obscurité pour mieux s'imprégner de la musique de ce couple.
Amadou et Mariam + Manu Chao, Sénégal Fast Food , 2005
Et ce soir, c'est en courant, que nous allons rejoindre la Ferme du Buisson! Le duo malien, avec leur
psalmodie jusqu'à leur Sabali, ambiance électro-disco, détonne et enchante, s'aime et c'est viral.
Ce soir, le contexte politique ne pourra pas être occulté. Indépendance, junte, urgence
humanitaire, la situation malienne, de Gao à Tombouctou, n'est pas loin d'être catastrophique. L'Afrique subsaharienne traverse les difficultés et il semble que ce coup d'Etat du 22 mars
représente une continuité, un révélateur aux yeux du monde.
"Mariam et moi sommes très touchés par les problèmes que traverse notre pays ! [...] Nous entendons bien ce qui
se passe, mais vivons, à l’heure actuelle, trop éloignés de ceux qui subissent les difficultés au quotidien, pour comprendre la situation avec une grande clairvoyance. En tant qu’artistes, nous
continuons de parler, de chanter le message de l’unité malienne, celui de la concorde et de la fraternité : nous espérons qu’à terme, les factions rivales verront en priorité l’intérêt de la
nation. Nous ne souhaitons pas la division, ni la guerre. [...] La mission des artistes reste de rassembler, de faire réfléchir sur une situation, et peut-être de libérer la parole… Je pense que
dans une démocratie, le dialogue et une communication saine peuvent constituer une amorce de solution".
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Le Mali peut toutefois s'appuyer sur une Histoire ancienne, dorénavant étudiée en classe de 5ème (est-ce une conséquence sous forme de repentance du
discours de Dakar?)
Deux personnages peuvent être mis en lumière afin d'appréhender les XIIIème et XIVème siècles
au Royaume du Mali.
Soundiata Keita est considéré dans la tradition orale comme le fondateur de
l’Empire du Mali en 1235. C’est lui qui organise les classes de la société entre les nobles et les hommes de métier.
La noblesse est formée par les hommes libres (les porteurs de carquois) et les
marabouts (les gardiens de la foi).
Parmi les hommes de métier, on trouve les griots (poètes musiciens originaires d'Afrique, chargés de transmettre la tradition orale), les cordonniers, forgerons ou encore
tisserands.
Un ouvrage peut être lu pour en savoir plus:
Dialiba Konaté, L'épopée de Soundiata
Keita, Seuil Jeunesse.
Le kanga Moussa qui succède à Soundiata Keita est un empereur puissant.Son règne est marqué par la diffusion de l'Islam. Son pèlerinage à la Mecque, rapporté par les chroniqueurs musulmans, est resté dans
les mémoires pour le faste et l’extrême générosité de l’empereur distribuant de l’or. Ce pèlerinage jette les bases d'une nouvelle culture : il ramène à la cour des lettrés arabes et un
architecte qui construit les mosquées de Gao et Tombouctou.
Histoirede faire comme tout le monde...de céder à cette mode...nous répondons à cette question, de circonstance pour tous ceux qui partent en voyage, quelles sont les principales chansons que vous prenez dans vos bagages?
L'Histoire. Ce film montre un jeune homme écartelé entre sa vie familiale et les premiers succès de son groupe,
entre son affection pour sa femme et son amour pour une autre. De cette histoire naît le drame dans ce milieu du rock de la fin des années 70.
Ian Curtis, chanteur du groupe Joy Division, connaîtra cette vie paradoxale qui le conduira à bouleverser en très peu de temps les codes
mêmes de son art. Le 18 mai 1980, à 23 ans, à la veille d'entamer une tournée américaine vouée à devenir triomphale, il écourte cet envol et met fin fin à ses jours.
Oeuvre du photographe et réalisateur Anton Corbijn, Control nous plonge au coeur même du
groupe mancunien. En sortant du cinéma, les odeurs d'une salle de concert et donc de tabac et d'alcool viennent accentuer le trouble et les sentiments mélancoliques.
Bref, seule certitude ou évidence quand on a la chance de voir ce film triste et magnifique, c'est qu'il
redonne l'envie d'écouter Joy Division dont on sait aujourd'hui que la musique, doux tropisme, représente un trésor parfois caché.
Un film à voir absolument même si vous n'avez pas le temps et que vous courez dans tous les sens... par contre ces excuses un tantinet
comiques peuvent fonctionner si la projection des Petits mouchoirs vous est proposée (pas le temps ni l'envie d'évoquer davantage cet
objet cinématographique)...
A tous ceux et à toutes celles qui veulent commencer l'année en dansant...
How many people, I'm gonna
dance, Flowers, I want you back ... cet album d'Ayo, d'office
remboursé par la Sécu, se révèle juste génial ! Que ce soit la reprise des Jackson five, I want you back, ou tout le reste ...
Ayo nous livre son folk dansant qui donne envie de pousser les meubles contre les murs au beau milieu de l'après-midi .... alors que les paquets de
copies s'accumulent.
En 2012, Ayo pourrait alors devenir un remède face aux échecs scolaires, le correcteur mis de bonne humeur, une fois remis à son labeur, pourrait
voir naître en lui des envies de 20/20.
Bref, avec cette reprise mythique, Ayo met tout lemonde dans sa poche et nous embarque dans son trip musical.
Un bien joli cadeau de Noël qui sera écouté en boucle.
Son tour de chant compose un millefeuille musical. Son solo "maxiféministe" est accompagné par sa voix suave, une pédale de boucle et un piano. Ce
spectacle tout en maîtrise commence avec une apparente fragilité mais se termine par une explosion des sons, une fusion des sens.
La fin montre une puissance vocale, une détermination à promener son auditoire. Comme hypnotisé, il suit le sillon enchanteur tracé par toutes ces
mélodieuses ballades.
Le concert commence dans la salle, le chanteur y prend la mesure de son public. Ce soir, à Noisiel, l'auditoire ne veut pas se réveiller, il rêve
encore de Mesparrow. Il faut donc procéder en douceur et Piers Faccini prend le temps, s'entête. Sa voix, son batteur et le bassiste se regroupent. Les gens se lèvent malgré les compliments :
"que vous dansez bien tout en étant assis". La bienveillance du chanteur, en ce vendredi soir inaugurateur du week-end, opère une transition parfaite entre l'activité de la semaine et le repos
qui s'annonce.
Le concert, promis génial, se déroule devant nos oreilles attentives et comblées.
A ce spectacle s'ajoute une petite tension due à la frénésie de deux danseurs spectateurs un peu lourds (du genre à imaginer que des gens sont venus
rien que pour eux et leur parade nuptiale). Piers Faccini perd peu à peu patience, on pense que l'intervention d'un tiers devient inéluctable mais c'est finalement le chanteur en personne qui se
charge du fardeau. Dans un geste rageur, accompagné par un solo puissant de gravité, les deux lourdingues du soir finissent par comprendre (un peu tard...) l'obligation de s'esquiver. Nous
n'avions jamais assisté à une telle obligation artistique...
La salle, libérée, s'apaise. A présent, elle peut pleinement et sereinement profiter de la ... dernière chanson.
Ce film montre un jeune homme écartelé entre sa vie familiale et les premiers succès de son groupe, entre son affection pour sa femme et son amour pour une autre.
De cette histoire naît le drame dans ce milieu du rock de la fin des années 70.
Ian Curtis, chanteur du groupe Joy Division, connaîtra cette destinée paradoxale qui le conduira à bouleverser en très peu de temps les codes mêmes de son
art. Le 18 mai 1980, à 23 ans, à la veille d'entamer une tournée américaine vouée à être triomphale, il écourte cet envol et met fin fin à ses jours.
Le film, travail du photographe et réalisateur Anton Corbijn, nous plonge au coeur même du groupe mancunien et de ses concerts. En ressortant du cinéma,
l'impression de sortir d'une salle de concert aux odeurs prononcées de tabac et d'alcool vient grandir les sentiments troublés.
Seule certitude, ce film qui s'avère beau et mélancolique redonne l'envie d'écouter Joy Division.